Research studies

Les marques de politesse positive (FFA) dans le débat politique télévisé des présidentielles du 20 Avril 2022

The marks of positive politeness (FFA) in the televised political debate of the presidential elections on April 20, 2022

 

Prepared by the researche : Khrifech Hammadi – Doctorant, LLTA, – Faculté des Lettres et des Sciences Humaines de Sfax – Université de Sfax, Tunisie

DAC Democratic Arabic Center GmbH

Journal of cultural linguistic and artistic studies : Thirty-seventh Issue – September 2025

A Periodical International Journal published by the “Democratic Arab Center” Germany – Berlin

Nationales ISSN-Zentrum für Deutschland
 ISSN  2625-8943

Journal of cultural linguistic and artistic studies

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Résumé

Le débat entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen est un moment crucial de la scène politique française se présente lors du débat présidentiel qui se déroule entre les deux tours de l’élection présidentielle, la France retient son souffle en attendant ce moment solennel qui marque la vie de La République, où les deux candidats choisis lors du premier tour se confrontent directement, face-à-face. Ainsi, l’objectif principal de ce présent travail est de montrer que le débat télévisé entre Macron et le Pen diffusé sur TF1 INFOS du 20 Avril 2022 et publié sur vie politique.fr quelques jours avant le second tour des élections présidentielle de 2022, se caractérise par la présence des marques de politesse positive (FFA). Notre contribution, en se basant sur la politesse linguistique dans les interactions verbales et en optant le modèle de politesse de Kerbrat Orecchioni, a révélé que la politesse positive (FFA) dans le débat des élections présidentielles françaises de 2022 se manifeste par des termes et des actes comme les salutations d’ouverture, les salutations de clôture, les remerciements, l’accord, la promesse, le souhait, l’excuse, les termes d’adresse et le vouvoiement.

Abstract

The debate between Emmanuel Macron and Marine Le Pen is a crucial moment on the French political scene, presented during the presidential debate that takes place between the two rounds of the presidential election, France holds its breath while waiting for this solemn moment that marks the life of the Republic, where that two candidates chosen in the first round confront each other directly, face-to-face. Thus, the main objective of this present work is to show that the televised debate between Macron and Le Pen broadcast on TF1 INFOS on April 20, 2022 and published on vie politique.fr a few days before the second round of the presidential elections of 2022, is characterized by the presence of positive politeness marks (FFA). Our contribution, based on linguistic politeness in verbal interactions and by opting for the politeness model of Kerbrat Orecchioni, revealed that positive politeness (FFA) in the debate of the French presidential elections of 2022, manifests itself through terms and acts such as opening greeting, closing greetings, thanks, agreement, promise, wish, apology, terms of address, and the use of formal address pronouns.

Introduction

Le discours politique est un genre très ancien qui remonte à la Grèce Antique et qui a évolué dans la Rome Cicéronienne. Durant l’Antiquité, le discours politique est appelé « discours délibératif » ; chez Aristote, il est destiné à régulariser la vie de la Cité. Et actuellement, il a pris une place importante dans le différents champs d’études en sciences du langage. Parmi les définitions attribuées au discours politique, celle souligné par Le Bart à l’instar de nombreux autres chercheurs : « le discours politique est celui qui tient les hommes et femmes politiques dans l’exercice de leurs fonctions. », (1998, p. 7). Le discours politique s’inscrit dans une pratique discursive et sociale. Il recouvre les stratégies énonciatives auxquelles le locuteur aura recours dans son discours pour atteindre sa visée communicative. Pour Dominique Maingueneau (1979), un discours est défini par toute énonciation qui implique un locuteur et un auditeur pour être accomplie. À cause de son importance, la notion de « discours politique » occupe une place importante dans les études linguistiques dans les dernières années.

Ce discours est le seul moyen qui permette au politicien de transmettre ses messages et ses décisions à son public. En raison de la différence des idéologies politiques selon les partis, le discours politique est toujours considéré comme un objet de désaccord entre les politiciens car chacun d’eux suit une doctrine différente. Le discours politique vise à convaincre et à persuader les gens par ses idées. Il ne faut pas négliger les médias et leur influence sur les peuples comme les chaînes télévisées, les journaux, les sites internet, les réseaux sociaux de communication comme Facebook, Twitter et d’autres moyens de communication qui contribuent à transmettre les évènements et qui donnent la force aux partis politiques en renforçant l’attitude car les médias sont orientés et dirigés par le gouvernement ou les partis au pouvoir à nos jours, (Martin, 1978).

Ainsi, l’analyse de discours politique, ne consiste pas seulement en l’analyse des messages politiques, mais aussi c’est une méthode spécifique qui vise à analyser les différentes formes d’expressions des messages de la communication politique, nous citons comme exemple, l’analyse de discours politique à partir des gestes corporels des politiciens qui fait partie de la communication non verbale. Quant aux gestes, ils jouent un rôle très important dans la communication en général et en particulier dans la communication politique. À l’arrivée de nouveaux médias, les messages non verbaux ont beaucoup évolué dans la communication politique. La communication non verbale est donc essentielle au succès d’une bonne campagne politique. L’identité visuelle des politiciens dans le message télévisé est étroitement complétée par leur gestualité. Les mouvements du visage et leur mise en scène donnent une composante des expressions essentielle de la tenue d’un discours politique : les regards détournés de la caméra, les mouvements de la tête, les gestes apparemment neutres ou non contrôlés.

Ainsi, dans le présent travail, nous nous intéressons à l’étude des marques de la politesse positive (FFA) dans le débat politique télévisé de l’entre-deux-tours des présidentielles françaises de 2022 qui a lieu le 20 avril 2022 entre les deux candidats : Emmanuel Macron et Marine Le Pen. En fait, il est à remarquer que la littérature sur la question de marques de politesse de ce débat télévisé est peu abondante (Baguigui et Belazreg, (2024), Bounoua et Tadjer (2023) mais, à notre connaissance, les études portant sur la politesse positive demeurent presque absentes. Ce qui justifie pleinement la recherche entreprise. C’est ainsi que nous chercherons à élucider et clarifier les manifestations des formes de politesse positive (FFA) qui caractérisent le discours de deux débatteurs Emmanuel Macron et Marine Le Pen.

L’objectif de cette étude est d’analyser le débat télévisé entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen diffusé sur TF1 INFOS du 20 Avril 2022, quelques jours avant le second tour des élections présidentielles de 2022, animé par Gilles Bouleau et Léa Salamé, opposant les deux candidats en préparation pour le second tour de l’élection présidentielle, afin de présenter leurs idées et leurs aspirations pour le pays et exposer le programme électoral de chacun. Le corpus d’étude sera donc constitué de ce face-à-face télévisé. Notre recherche s’inscrit dans le domaine de l’analyse de discours, traite les stratégies discursives dans le discours politique et ce essentiellement à travers une étude des formes de politesse positive caractérisant ce type de discours.

Notre étude s’articule autour de trois parties. Dans la première partie, nous aborderons la notion de politesse linguistique en établissant une distinction entre politesse positive et politesse négative. Dans la deuxième partie, nous présenterons le corpus et la méthodologie de notre travail. Dans la troisième partie, nous traiterons les formes de politesse positive dans le débat télévisé entre Macron et Le Pen autour de l’élection présidentielle française de 2022.

  1. Cadre théorique : la politesse linguistique

Lakoff définit la politesse comme un moyen minimisant le risque de confrontation dans le discours, les stratégies de politesse sont conçues spécifiquement pour la facilitation de l’interaction (1989, p. 102). Leech trouve que la politesse concerne la relation entre le locuteur et son interlocuteur qui doivent coopérer durant l’interaction afin de maintenir un certain équilibre social, (1983, p. 131). Ainsi, Kerbrat-Orecchioni, quant à elle la définit comme « la notion de « politesse » est ici entendue au sens large, comme recouvrant tous les aspects du discours qui sont régis par des règles, et dont la fonction est de préserver le caractère harmonieux de la relation interpersonnelle. », (1996, p. 50-51). La politesse n’est pas simplement un phénomène marginal limité à des expressions conventionnelles, mais plutôt un aspect fondamental des interactions sociales.

La politesse, un domaine des interactions, résulte de contributions diverses dans un fondateur spécifique. Goffman et Kihm (1974) exploraient les aspects verbaux et les rituels de politesse comme un effort pour préserver l’harmonie relationnelle via le « face work ». Geoffrey Leech (1983) et Robin Lakoff (1977) ont mis en lumière les règles implicites de politesse, distinguant la politesse positive (valorisation de l’autre) de la politesse négative (évitement de conflit). La théorie de Brown et Levinson (1987) repose sur le concept de « face », comprenant une face négative (territorialité) et une face positive (image valorisante), préservées par des stratégies de politesse. Catherine Kerbrat-Orecchioni (1996) offre une synthèse, définissant la politesse comme régissant tous les aspects du discours pour préserver l’harmonie interpersonnelle. Pour elle, l’interaction va au-delà de l’information, relevant d’une dimension actionnelle et interactionnelle, où les règles sociales, notamment de politesse, influent sur la fabrication des énoncés, transformant l’échange verbal en un champ stratégique complexe (Kerbrat-Orecchioni, 2009). Les actes menaçants pour les « faces » des interlocuteurs appelés « face threatening acts » (FTA) par Brown et Levinson (1987), sont des actions, verbales ou non verbales, intégrées tout au long de l’interaction. Kerbrat-Orecchioni, bien que reconnaissant la cohérence théorique du modèle de Brown et Levinson en matière de politesse linguistique, le juge « excessivement pessimiste », (1996, p. 53). Selon ce modèle, seuls les actes menaçants existent, considérant que les individus sont constamment exposés à des menaces de FTA et doivent constamment préserver leur « faces ».

Cependant, Kerbrat-Orecchioni estime que les individus peuvent également accomplir des actes de politesse positive, valorisant pour les « faces ». Elle élargit ainsi le modèle de Brown et Levinson, qui se limitait à la politesse négative, en introduisant la notion de « FFA » (face flattering acts) ou « d’anti FTA » (1996, p. 54). La politesse négative, qui peut adopter une approche « abstentionniste », consiste à éviter de perturber l’autre, à s’abstenir de produire des actes menaçants pour ses « faces », ou à atténuant la réalisation des FTA par des stratégies. La politesse positive, qui adopte une approche « productionniste », accomplit des actes valorisants (FFA) pour les deux « faces » du destinataire. Kerbrat-Orecchioni souligne que la politesse positive revêt une importance plus significative que la politesse négative dans le système global de politesse. Elle insiste sur le fait, dans une interaction, les interlocuteurs doivent se manifester de manière polie en produisant des actes valorisants tout au long de l’échange pour atténuer la réalisation d’actes menaçants. D’après Kerbrat Orecchioni le nouveau système de politesse est constitué de deux principes. Les principes A-orientés représentent la politesse avec ses deux angles positif et négatif. La politesse positive consiste à valoriser les faces des autres en produisant des actes flatteurs (FFAs). La politesse négative vise à ménager, adoucir les actes violents/menaçants vis-à-vis des faces des autres. Les principes L-orientés tendent à ménager ses propres faces positive et négative comme l’auto-défense, la dignité…

Le modèle de Kerbrat-Orecchioni offre un large panel de procédés linguistiques de la politesse qui permettent : soit d’adoucir les FTAs et d’hyperboliser et les FFAs (les adoucisseurs, en anglais softeners) ; soit de consolider ou de durcir les FTAs (les durcisseurs, en anglais les hardeners). En ce qui concerne la politesse lors des débats politiques, Kerbrat-Orecchioni (2014) souligne que cette dernière peut ne pas exister lors de ce type d’interactions. En effet, les débats politiques relèvent du genre polémique et représentent une sorte de « guerre verbale », (Kerbrat-Orecchioni, 2014, p. 311).

Cependant, les adversaires peuvent s’attaquer l’un l’autre mais sans pour autant dépasser certaines limites, et sans transgresser les règles du débat. Les spectateurs présents doivent être pris en compte en leur proposant « une confrontation vive tout en veillant à ne pas les heurter ». Dans le contexte électoral, les débatteurs se trouvent confrontés à un dilemme délicat, cherchant à gagner tout en maintenant la légitimité du débat. Il est nécessaire d’établir un équilibre entre l’offense à l’adversaire et la courtoisie pour préserver cette légitimité. Bien que la réalisation des Faits de Face (FTA) soit plus fréquente que celle des Faits de Fuite (FFA) lors de ces échanges, les candidats peuvent atténuer ces comportements en utilisant des stratégies, leur permettant ainsi de répondre aux attentes contradictoires liées à leur rôle dans l’interaction.

  1. Présentation du corpus et méthodologie

2.1. Description et choix du corpus

Il est à préciser qu’il s’agit ainsi d’un débat du 20 avril 2022 entre Macron et Le Pen de 2h :30 min diffusé par France 2, TF1, BFM TV, cNews, LCI et Franceinfo, et animé par Gille Bouleau et Léa Salamé. En fait, dans ce présent travail, nous n’avons pas opter pour le choix d’un corpus audio-visuel. En contrepartie, pour l’étude de marques de politesse positive (FFA) dans le débat du 20 avril 2022 entre Macron et  Le Pen, nous avons choisi le texte de ce débat déjà publié dans vie politique.fr (https://www.vie-publique.fr/discours/285127-debat-televise-20042022-emmanuel-macron-marine-le-pen-candidats), le 20 avril 2022, intitulée Débat télévisé entre M. Emmanuel Macron, président de la République et Me Marine Le Pen, députée du Rassemblement national, candidats à l’élection présidentielle, le 20 avril, sur les programmes des deux candidats, qui représente le script de ce débat.

Le script du débat télévisé entre les deux candidats Emmanuel Macron et Marine Le Pen de l’entre-deux-tours pour les élections présidentielles françaises de 2022 constitue un corpus présentatif et significatif des marques de politesse positive. Il nous permet d’analyser les manifestations ce type de politesse au niveau de langue et de discours. Ce corpus nous donne à voir et à relever des expressions et lexèmes renvoyant la coopération et le sens de respect entre les deux candidates lors de ce duel. Ce qui justifie pleinement le corpus choisi pour notre étude.

Le choix de ce corpus revient tout bonnement ainsi à sa taille et à sa dimension discursive (texte publié sur vie politique.fr) qui pourrait représenter un corpus qui devrait permettre de constater, de relever et aussi d’extraire les informations nécessaires pour toutes les manifestations linguistiques, discursives de toutes formes de politesse positive caractérisant le discours du débat des deux candidats des présidentielles françaises de 2022. En effet, ce corpus nous permettrait d’analyser avec efficacité les marques de politesse positive qui jalonnent les débats politiques.

2.2. Méthodologie

Il est donc intéressant d’opter pour une approche interactionniste en nous inspirant des travaux de Catherine Kerbrat-Orecchioni (1996) qui s’est inspirée à son tour du modèle Genevois (1985) en le simplifiant et réajustant pour l’analyse du script de débat. Nous allons procéder par la méthode d’analyse de contenu de débat politique télévisé. Cette méthode se montre minutieuse car elle donne lieu à une analyse bien structurée de notre corpus. Dans notre travail, s’il s’agit d’identifier, de décrire et d’analyser les différentes marques linguistiques de la politesse positive qui pourraient être affichées par Macron et Le Pen pendant le débat.

En fait, notre travail se prête à un examen détaillé de certaines unités hiérarchisées relevant de différents rangs à savoir : l’acte de langage, le tour de parole (TP) ou l’intervention, et qui structure le débat télévisé. Nous notons que notre étude est descriptive et analytique et prendra en charge seulement le discours des deux candidats. Nous optons pour une analyse discursive, pour aborder les formes de politesse positive qualifiant ce face-à-face. Nous présentons une étude systématique de duel entre les deux candidats qui a été publié pendant l’entre-deux-tours des présidentielles de 2022 et reflète l’atmosphère politique du moment. L’objectif est d’examiner les caractéristiques linguistiques et discursives du débat. Ce débat sera systématiquement analysé au niveau textuel, syntaxique, énonciatif et thématique afin de voir s’il existe certaines formes de politesse positive entre les deux candidats.

  1. Analyse des données : les marques de politesse positive

Pour analyser les données recueillies, nous utilisons ainsi le modèle de politesse de Kerbrat-Orecchion (1992) et aussi nous nous sommes basés sur l’étude de tous les actes de langage trouvés dans l’interaction car ils ont une place importante dans la description de la politesse linguistique. Pour Kerbrat-Orecchioni (1992), les actes qui ont intrinsèquement un caractère antimenaçant, relèvent de la politesse positive comme l’accord, le remerciement, le compliment, l’invitation, etc.

3.1. Les salutations d’ouverture

Les séquences d’ouverture, sont des séquences d’ordre pragmatique qui comprennent l’entrée en contact des participants dans l’interaction. Elles consistent à amorcer l’échange et franchir les frontières existantes entre les interactants en établissant un lien ou un rapprochement qui favorise l’entrée dans la transaction, qui s’effectue par la réalisation des salutations envisagées comme l’élément déclencheur dans tous les échanges. Communément, l’acte de saluer s’accomplit par l’emploi de certaines formules verbales qui font partie d’une routine conversationnelle notamment « Bonjour », « Salut » … Le choix de ces énoncés initiatifs, se commet en se référant aux divers facteurs assurant le bon commencent de l’interaction à savoir : le sexe, l’âge des interactants, le site de l’interaction, la relation interpersonnelle… Cependant, il ne faut jamais limiter les salutations aux réalisations linguistiques, les ouvreurs d’interaction peuvent être dans plusieurs cas, un simple geste physiologique, c’est-à-dire, un regard, un sourire qui permettent d’entamer directement la transaction sans avoir recours aux énoncés initiatifs.

Selon Kerbrat-Orecchioni (1992) et Traverso (2007), toute interaction comporte dans sa séquence d’ouverture des salutations. Ainsi, ces auteurs considèrent les salutations comme l’acte de parole attenu au début de tout type d’interaction verbale. Les salutations d’ouverture c’est un moment crucial dans notre corpus surtout pour les deux candidats car c’est le moment où chacun prend une place en cherchant à s’imposer face à l’autre :

Léa Salamé : Bonsoir et bienvenus à tous pour ce grand débat du second tour de l’élection présidentielle, moment très attendu de la vie démocratique de notre pays. Bonsoir Gilles. 

Gilles Bouleau : Bonsoir Léa, bonsoir à tous, bonsoir Marine Le Pen, bonsoir Emmanuel Macron.

Marine Le Pen : Bonsoir.

Emmanuel Macron : Bonsoir à tous les deux, bonsoir Madame Le Pen et bonsoir à nos compatriotes qui nous écoutent ce soir. 

Ces exemples constituent un extrait des salutations d’ouverture, en effet les différents interlocuteurs, les deux animateurs, Léa Salamé et Gilles Bouleau, et les deux candidats pour les présidentielles de 2022, Marine Le Pen et Emmanuel Macron, se saluent mutuellement, ils produisent ainsi des FFAs attendus. C’est ce qui fait partie de la politesse positive.

3.2. Les salutations de clôture

La séquence de clôture est une séquence d’ordre pragmatique qui a pour tâche de mettre fin à l’interaction. Elle représente le moment de la séparation des participants qui font recours à certaines formules et actes de langage afin de désamorcer la transaction tels que : les remerciements, les adieux, les vœux… Cette phase de l’interaction se caractérise par la prolongation des échanges finals ; qui ont un impact sur l’histoire conversationnelle et la relation interpersonnelle des participants. En effet, la rupture est considérée comme un raté du système conversationnel et relationnel ; ce qui amène les interactants à étendre les échanges pour bien harmoniser l’interaction et garder les liens en évitant de commettre des actes menaçants envers les faces des autres.

Avant d’entamer l’analyse nous jugeons nécessaire d’aborder un élément qui joue un rôle non négligeable dans la structure des séquences de clôture. Nous discutons ici sur « les pré-clôtures ». Elles sont des éléments inclus dans le corps de la transaction introduisant l’achèvement de l’interaction.

Léa Salamé : Eh bien voilà, c’est la fin de ce grand débat de l’entre-deux-tours.

Nous constatons dans cet extrait, l’existence d’une pré-clôture à l’interaction. Elle est introduite par l’animatrice Léa Salamé qui produit une assertion « eh bien voilà … » dans le but de signaler son intention de mettre fin à la transaction et de quitter le lieu. En réalisant cet acte, Léa Salamé se montre très polie en évitant de commettre des actes menaçants qui pourront être réalisés par une clôture abrupte. Alors, nous pouvons dire que cet acte est un FFA (acte flatteur) relevant d’une politesse positive.

Selon Traverso (2007), toute communication verbale a une fin s’exprimant par des salutations finales telles que « Au revoir ! ». C’est donc l’acte de langage attendu dans toute interaction. Les salutations de fermeture s’appellent aussi des formules de clôture, elles sont souvent utilisées pour clôturer une conversation d’une manière appropriée. Elles manifestent essentiellement en des échanges rituels de remerciements et de souhaits :

Léa Salamé : Eh bien voilà, c’est la fin de ce grand débat de l’entre-deux-tours. Merci Marine Le Pen, merci Emmanuel Macon d’avoir participé, merci Gilles.

Emmanuel Macron : Merci à vous.

Gilles Bouleau : Merci beaucoup Léa, merci beaucoup à vous deux d’avoir respecté l’esprit et la règle de ce débat démocratique. Merci à vous tous de nous avoir suivis, nous espérons tous ici que cet échange vous aura éclairé, vous aura aidé à choisir à 4 jours d’un très important. Excellente fin de soirée à tous TF1 et sur France 2.    

Le débat est conclu de manière polie et respectueuse avec des remerciements, ainsi que Gille Bouleau a souligné le fait que les règles de débat démocratique ont été respectées et il remercie tous les personnes et téléspectateurs qui ont suivi le débat du début jusqu’à la fin.

3.3. Les remerciements

L’acte de remerciement est le fait que le locuteur exprime sa gratitude envers son interlocuteur. De ce fait, le remerciement est un acte attendu dès que le locuteur reçoit un cadeau matériel ou symbolique (comme les compliments, les flatteries, etc.). Kerbrat-Orecchioni (1994, pp. 297-298) considère le remerciement comme FFA.

Léa Salamé : Merci Marine Le Pen, Même question pour vous, Emmanuel Macron. 

Dans cet extrait, Léa Salamé remercie Marine Le Pen d’avoir répondu à sa question, pour cela les interactants produisent un FFA donc il s’agit de la politesse positive.

Marine Le Pen : Merci, Merci.

Emmanuel Macron : Je vous remercie de me laisser poursuivre.

Marine Le Pen : … merci d’ailleurs de me permettre de rappeler…

Emmanuel Macron : Merci beaucoup, d’abord je vous remercie Mme Le Pen pour l’échange que nous avons eu…  

Ainsi, dans ces extraits, nous constatons dans le deuxième exemple Emmanuel Macron remercie Marine Le Pen de le laisser poursuivre et terminer la parole. Il s’agit donc d’un remerciement attendu, d’une production de FFAs attendus dans ce contexte. Les remerciements réalisés dans ces situations, sont des actes expressifs qui flattent les faces positives des interactants et qui manifestent une politesse positive. Également, dans le quatrième exemple, Emmanuel Macron remercie la candidate d’extrême droite, à la fin du débat, pour l’échange qu’ils ont eu concernant les différents sujets abordés pour second tour des élections présidentielles de 2022. Emmanuel Macron produit un acte expressif de FFAs attendu, de remerciement attenu, ce qui relève de la politesse positive.

3.4. L’accord 

L’accord est une réaction positive à une assertion. Étant considéré par Kerbrat-Orecchioni (1992) comme « un signe de solidarité et de coopération entre les interlocuteurs », il est un acte flattant pour la face positive de l’interlocuteur (FFA). En fait, l’accord c’est le fait de partager un même avis entre les interactants, donc il s’agit d’un FFA. Dans notre corpus, nous avons remarqué la présence de certains actes d’accord :

Emmanuel Macron : D’abord Mme Le Pen a raison de dire que les chiffres, en effet, qui ne sont pas les miens, qui sont ceux des organismes indépendants, de l’INSEE ou autres établissent très bien que sous ce quinquennat de pouvoir d’achat, en particulier de tous les Français, mais des Françaises et Français qui travaillent et qui sont les classes moyennes et populaires a augmenté.

Emmanuel Macron : Donc si j’assume totalement la prime à une part d’aléas qui dépend de l’année. Vous avez parfaitement raison.     

Emmanuel Macron : D’abord vous avez raison de poser la question internationale, évidemment parce que ce qui se passe aujourd’hui sur le sol européen est le retour de la guerre sur notre continent. 

Marine Le Pen : Oui mais je considère que c’est une perte nette pour notre pays.

Emmanuel Macron : Et vous avez tout à fait raison.

Emmanuel Macron : …il faut garder un tel dispositif, vous avez raison.

Marine Le Pen : Vous avez raison.

Emmanuel Macron : Quand on crée de l’emploi. Oui vous avez raison de ne pas avoir la même vision que moi de bien le dire.

Emmanuel Macron : C’est dur, je suis d’accord.

Marine Le Pen : D’accord M. Macron. Mais les primes, dans la vraie vie.

Marine Le Pen : Pardonnez-moi, juste, je termine. Moi je suis parfaitement d’accord pour mettre une mesure supplémentaire qui est une mesure pour le coup…

Marine Le Pen : D’accord. Ça va me permettre de revenir sur. 

Dans ces séquences chacun de deux candidats affirme ses propos en produisant des énoncés comme « vous avez raison », « oui », « d’accord », « je suis d’accord ». Cette affirmation prouve l’existence d’une intercompréhension et d’une coopération entre les deux interactants. Ce FFA est attendu car il assure le bon déroulement de la transaction, ce qui relève de la politesse positive. L’utilisation de ces expressions confirme bien la politesse positive.

3.5. La promesse

Selon Darwall (2011), en se basant sur les analyses d’Austin et de Searle, la promesse consiste en le fait de générer pour l’individu qui promet une obligation d’accomplir une action spécifique, mais en étant obligé de tenir pour autrui ce qu’il a promis de faire en se rendant ainsi responsable de sa parole. La promesse est un engagement pris par une personne pour faire quelque chose à l’avenir. Il s’agit d’un acte flattant pour la face.

Les deux candidats en répondant à la question :

Gilles Boileau : Et vous donc d’abord Marine Le Pen. En quoi seriez-vous une meilleure présidente que votre adversaire Emmanuel Macron ?  

Léa Salamé : Merci Marine Le Pen, Même question pour vous, Emmanuel Macron. Vous avez 1 minute 30 également. Si vous êtes réélu en quoi seriez-vous un meilleur président que votre adversaire ?  

ont accompli des actes de promesses pour les Français, dans le but de les convaincre de leur projet et gagner en adhésion à ses campagnes électorales :

Marine Le Pen : Je voudrais lui dire qu’un autre choix est possible fondé sur le respect, fondé sur le bon sens. Si le peuple français me fait l’honneur de m’apporter sa confiance dimanche prochain, je serai la présidente du régalien c’est-à-dire de la renaissance démocratique, des protections collectives, de la liberté, de la souveraineté et puis de sa sécurité. Je serai aussi la présidente du quotidien, de la valeur travail, du pouvoir d’achat, de l’école-creuset du savoir-, de la santé partout, pour tous de l’assimilation républicaine mais aussi de la promotion sociale. Mais surtout je serai la présidente de la concorde restaurée entre les Français. Je serai la présidente de la justice. Je serai la présidente de la fraternité nationale. Je serai la présidente de la paix civile. La fraternité nationale, c’est celle qui unit les Français et qui autour d’un projet collectif leur permet de se projeter ensemble dans l’avenir.     

Emmanuel Macron : Et donc, j’ai traversé à la tête de notre pays par la confiance donnée cette période en essayant de prendre les bonnes décisions et je veux continuer de le faire parce que je crois d’abord que nous devons et pouvons rendre notre pays plus indépendant et plus fort, par son économie, par le travail, par la recherche, l’innovation, par sa culture. Je pense aussi que nous pouvons et nous devons améliorer les vies du quotidien par les immenses chantiers que sont celui de l’école, de la santé pour ne citer qu’eux. Et de nos enfants au grand âge, nous y reviendrons dans le débat, permettre de rendre cette vie meilleure. Et puis je crois que notre France sera plus forte si elle sait se saisir de la question écologique, vous l’évoquiez à l’instant et devenir une grande puissance écologique du 21ème siècle. Et c’est rendre l’Europe plus forte. Nous l’avons fait ces dernières années. C’est ô combien important dans le moment que nous vivons. Voilà les quelques mots qui me paraissent important et en tout cas ce qui guidera mes choix dans les années à venir si les Françaises et les Français me font confiance.            

Dans ces extraits, Marine Le Pen donne une promesse pour les Français, s’il va être élue elle sera une présidente du régalien, du quotidien, elle va assurer la sécurité de pays en disant « je serai la présidente… ». À son tour, Emmanuel Macron promet pour les Français qu’il va lui permettre d’améliorer les vies du quotidien par les immenses chantiers et leur promet de rendre cette vie meilleure. Nous constatons que les deux candidats ont produit un FFA attenu. C’est ainsi qu’il s’agit d’une politesse positive.

Aussi, dans cet exemple, la candidate de l’extrême droite, Marine Le Pen, en énonçant « je vais rendre, je vais restituer » a accompli également un acte de promesses envers les Français ainsi pour leur dire :

Marine Le Pen : C’est 12 milliards que je vais ainsi rendre aux Français. Mais je vais aussi leur rendre du pouvoir d’achat par l’intermédiaire de baisse de la fiscalité. Je vais restituer la demi-part fiscale aux veufs et aux veuves qui ont été privés.   

Il s’agit d’une promesse attendue faite par Marine Le Pen afin de crédibiliser son discours, de gagner la confiance des électeurs français, de les rassurer et de garantir la fiabilité de ses promesses. Ce cas relève donc de la politesse positive.

3.6. Le souhait

Le souhait est une expression de ce que l’on aimerait faire sans aucune responsabilité ni obligation, contrairement à la promesse qui crée une responsabilité juste après son engagement.

Marine Le Pen : Je souhaite exonérer d’impôt sur le revenu les moins de trente ans. Je souhaite accorder aux familles une part pleine fiscale dès le deuxième enfant qui leur permettra de pouvoir augmenter leur pouvoir d’achat de 560 euros par an. Et puis je veux soutenir la valeur travail, c’est mon deuxième levier. (…) Aider les personnes vulnérables. Revaloriser la politique à destination des personnes vulnérables, c’est doubler comme je le souhaite les aides, les allocations pour les familles monoparentales.

Emmanuel Macron : Et puis pour les plus petites pensions je souhaite les porter à 1100 euros pour quelqu’un qui a une carrière complète contrairement à vous qui les laisser à 1000 euros. (…) Et enfin sur les minimas sociaux, je souhaite pouvoir les revaloriser dès cet été en même temps que de rendre le système beaucoup plus simple c’est-à-dire de permettre un système de solidarité à la source où toutes celles et tous ceux qui y auront droit les toucheront de manière beaucoup simple ce qui permet à la fois de lutter contre la fraude et de la fraude et le non-recours. 

Dans ces exemples, nous constatons la présence d’un acte FFA attendu car Emmanuel Macron exprime son souhait concernant la revalorisation les minimas sociaux afin de permettre un système de solidarité à la source en utilisant « je souhaite pouvoir ». Également Marine Le Pen exprime son objectif, son souhait d’exonérer d’impôt sur le revenu en disant « je souhaite exonérer ». Les deux candidats produisent un acte de souhait manifestant un FFA attendu qui fait partie de la politesse positive.

3.7. L’excuse

Cet acte correspond au fait de se racheter auprès de la personne envers qui a commis une offense quelconque. Selon Kerbrat-Orecchioni (1994, p. 156) l’excuse est, un acte qui suit une offense, « qui s’excuse s’accuse », dit-elle. Cet acte flatte selon l’auteur la face positive de l’interlocuteur, il s’agit donc d’un FFA.

Marine Le Pen : Bon, excusez-moi, mais les aménagements de peine, moi j’ai été avocat, c’est considéré par les délinquants comme l’impunité totale.

Emmanuel Macron : Non, mais j’ai lu la Constitution française, vous m’excuserez de cela et les lois que vous prendrez si vous êtes élus ce que je ne souhaite pas évidemment devront respecter une constitution.

Marine Le Pen : Mais M. Emmanuel Macron, pardon de vous dire que, encore une fois …

Emmanuel Macron : Pardon, mais une femme victime de violence.

Marine Le Pen : Pardonnez-moi, juste, je termine.

Dans ces exemples, l’excuse relève d’une conjonction de deux formes de politesse, dans la mesure où elle est considérée comme un FFA attendu flattant la face de l’interactant, et comme un acte réparateur aménageant la face offensée. Ce qui manifeste ainsi une politesse positive.

3.8. Les termes d’adresse et le vouvoiement

Nous avons remarqué dans notre corpus la présence des termes d’adresse qui déterminent la relation interpersonnelle entre les deux candidats et qui affirment la présence de politesse dans le discours politique, voici quelques extraits tirés de notre corpus :

Marine Le Pen : … M. Macron je vous ai entendu avec votre gouvernement … 

Emmanuel Macron : Comme vous l’avez très bien décrit.

Emmanuel Macron : Je vous en remercie.

Nous remarquons dans ces extraits, les deux candidats se vouvoient mutuellement par l’emploi du pronom d’adresse vous qui est un acte flatteur enrichissant la face positive des interlocuteurs par le fait qu’il témoigne le respect et qu’il garde la distance existant entre les deux interactants, ce qui fait preuve d’une politesse positive.

Nous constatons dans notre corpus la présence d’un autre terme d’adresse « Madame », « Monsieur », introduits par les deux candidats pour la présidentielle françaises de 2022. À chaque fois chacun de ces deux candidats courtoisent l’un et l’autre par l’usage du terme « Madame », « Monsieur » pour apparaître poli dans son discours.

Emmanuel Macron : … vous venez de le rappeler madame.

Emmanuel Macron : Madame Le Pen.

Marine Le Pen : Monsieur Macron il y a quelque chose d’étonnant.

Marine Le Pen : Nous allons y venir Monsieur Macron

Ce type de termes nominaux « Madame / Monsieur » est un FFA fortement présent dans notre corpus et très fréquent dans les transactions politiques, attendu qu’il exprime une politesse positive par préservation d’une distance relationnelle existante entre les participants à la transaction.

Le vouvoiement est une forme de formalité, où l’interlocuteur emploie la deuxième personne du pluriel pour s’adresser à un autre individu. L’utilisation du pronom vous « le vouvoiement » pour une personne signifie la politesse et le respect envers la personne.

Emmanuel Macron : Mme Le Pen je ne vous ai pas interrompu.  

Dans cet exemple Emmanuel Macron s’adresse à Marine Le Pen en utilisant le pronom vous. Ici le vouvoiement est produit par Macron envers Le Pen sous forme d’une demande, ce qui relève de la politesse positive.

Conclusion

Dans ce travail, nous avons analysé le débat télévisé entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen diffusé sur TF1 INFOS du 20 Avril 2022, animé par Gilles Bouleau et Léa Salamé, opposant les deux candidats en préparation pour le second tour de l’élection présidentielle française de 2022. Notre travail se focalise sur la politesse linguistique dans les interactions verbales en examinant les manifestations de la politesse positive FFA dans le débat politique entre les deux candidats de présidentielles françaises de 2022, publié sur vie politqiue.fr. Nous avons étudié le modèle de politesse de Kerbrat Orecchioni, et analysé les données collectées à partir de notre corpus, ce qui nous a permis de répondre à la problématique de départ. Nous avons montré que la politesse positive se traduit par des actes et des termes (les salutations d’ouverture, les salutations de clôture, les remerciements, l’accord, la promesse, le souhait, l’excuse, les termes d’adresse et le vouvoiement). Nous tenons à souligner que notre recherche s’intéresse uniquement à l’analyse de marques de politesse positive de débat entre Macron et Le Pen dans le cadre d’une interaction verbale. C’est ainsi que l’intérêt d’une telle étude menée sur les marques non verbale et para verbale de politesse positive dans ce débat sera d’une importance capitale.

Bibliographie

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Corpus

https://www.youtube.com/watch?v=v6g0u6yrDGc.

https://www.vie-publique.fr/discours/285127-debat-televise-20042022-emmanuel-macron-marine-le-pen-candidats.

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