Morocco and Africa: cooperation for an Afro-African development model
Le Maroc et l’Afrique: une coopération au service d’un modèle de développement afro-africain

Prepared by the researche : DZAGUISS Abdoullah – Phd in public law and political science, Ibn Zohr University, laboratory for studies in political and territorial development and risk analysis
Democratic Arabic Center
Journal of Strategic and Military Studies : Twenty-seventh Issue – June 2025
A Periodical International Journal published by the “Democratic Arab Center” Germany – Berlin
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Abstract
Morocco’s Africa policy is based on solid historical foundations, combining visionary diplomacy with a concrete commitment to African solidarity. Our study aims to explore the different pillars of this strategy. Firstly, proactive diplomacy has strengthened bilateral cooperation through concrete agreements in strategic areas. Secondly, Morocco has promoted a model of South-South cooperation based on solidarity and joint development. Finally, Morocco’s return to the African Union (AU) in 2017 marked a decisive step. This reintegration has enabled the kingdom to renew its ties with continental dynamics, actively participate in the AU’s institutional reforms and defend its strategic positions, particularly in terms of national sovereignty. It has also consolidated Morocco’s role in major projects such as the African Continental Free Trade Area and the Morocco-Nigeria gas pipeline.
Résumé
La politique africaine du Maroc repose sur des fondements historiques solides, alliant une diplomatie visionnaire à un engagement concret envers la solidarité africaine Notre étude vise à explorer les différentes piliers de cette stratégie. Il s’agit d’une diplomatie proactive qui a permis de renforcer la coopération bilatérale à travers des accords concrets dans des domaines stratégiques. Ensuite le Maroc a promu un modèle de coopération Sud-Sud basé sur la solidarité et le développement conjoint. Enfin, le retour du Maroc à l’Union Africaine (UA) en 2017 a marqué une étape décisive. Cette réintégration a permis au royaume de renouer avec les dynamiques continentales, de participer activement aux réformes institutionnelles de l’UA et de défendre ses positions stratégiques, notamment en matière de souveraineté nationale. Elle a également consolidé le rôle du Maroc dans des projets d’envergure comme la zone de libre-échange continentale africaine et le gazoduc Maroc-Nigeria.
1– Introduction
Le Maroc a eu, de tout temps, des liens étroits et profonds avec les pays du Sud, notamment ceux d’Afrique subsaharienne. Au gré de son ouverture sur le monde, le Maroc a renforcé sa place sur le continent, en entretenant des relations politiques exemplaires avec la plupart des pays et en menant une coopération Sud-Sud solidaire et agissante.
Dès son intronisation, le roi du Maroc, s’intéresse à l’Afrique et se démarque de la diplomatie de son défunt père roi Hassan II plutôt tourné vers le monde arabe. Guidé par ces nouvelles ambitions, le royaume a progressivement fait du continent africain, en particulier l’Afrique subsaharienne, le terrain d’expression privilégié de sa politique étrangère. On aurait imaginé facilement que le monde arabo-musulman puisse être la principale préoccupation du royaume. Il apparait pourtant que l’Afrique figure en tête des priorités diplomatiques marocaines, en raison d’un certain nombre de déterminants historiques et géopolitiques, si bien que la Maroc se dit africain et non plus seulement arabe ou musulman.
Ainsi, le Maroc se présente comme un État africain à travers la démonstration des liens séculaires entretenus entre les anciens empires et les pays subsahariens, jusqu’à l’inscription de son africanité comme un caractère essentiel de l’identité nationale dans la dernière constitution de 2011. Il se présente aussi comme un État solidaire, à travers la valorisation de son identité de rôle de juste milieu sur le plan diplomatique. Ces différents cadres de légitimation discursifs ont renforcé l’intérêt de nombreux pays africains à l’égard du royaume.
En dépit de ces nouvelles perspectives, le Maroc restait confronté, dans l’exercice de sa politique africaine, à la difficulté posée par son exclusion des mécanismes institutionnels de l’Union Africaine (UA), et à l’hostilité affichée des plus importantes puissances continentales. Cette double limite l’a conduit à élaborer une stratégie indirecte.
En effet, le Maroc a privilégié au départ une diplomatie bilatérale sélective en Afrique, qui présente l’avantage de pouvoir sectoriser la coopération, développer les relations à la mesure du degré d’entente et des moyens du gouvernement, et avoir la capacité de doter chaque relation d’une originalité propre. D’autre part, afin de contourner son absence à l’UA tout en démontrant son aptitude à jouer le jeu du multilatéralisme, le Maroc fut à l’origine de la création de nouvelles organisations ou forums multilatéraux africains, non rattachés à l’UA, de même qu’il a intégré, en tant que membre observateur, les principales organisations régionales des Afriques de l’Ouest, Sahélienne et Centrale. Ces différentes approches confirment que la conduite de la diplomatie du royaume se situent dans un cadre stratégique qui lui est propre, fondée sur la multiplication des moyens d’action.
Plus concrètement, cette diplomatie recouvre différents domaines, à la faveur de l’augmentation de l’activité diplomatique internationale et la multiplication des enjeux et des acteurs de cette diplomatie. Le Maroc est un pays important dans les relations inter-africaines et la coopération Sud-Sud, son retour à l’Union Africaine est une nécessité logique et un cheminement naturel. Son importance réside dans la force économique, le repositionnement diplomatique et social au sein des pays du continent, il a confirmé son engagement pour réaliser le développement, la sécurité et la paix des peuples africains. Il ne cesse depuis longtemps de soutenir, aider, investir dans de différents domaines.
Dans l’ensemble, cette politique commence à avoir des effets sur l’économie des pays africains et conforte la présence et le poids du royaume en Afrique, de même qu’elle a relevé son ambition de faire de cet espace sa profondeur stratégique. Le retour du Maroc au sein de l’UA en 2017 en constitue l’illustration la plus pertinente.
La vision royale des relations entre le Maroc et les pays du continent, a permis, pendant ces vingt dernières années, l’émergence d’un modèle marocain de coopération afro-africaine. Dans cette perspective, le retour du Maroc à l’UA ne relève pas de la tactique mais plutôt d’une conviction profonde du fait que les relations bilatérales avec la majorité des pays africains ont connu une progression régulière forte.
Ainsi la présente contribution tente d’apporter des éléments de réponse à la question principale suivante : dans quelle mesure le retour du Maroc à l’enceinte continentale a-t-il renforcé la dynamique partenariale régionale ? et quel est le bilan qu’on peut faire de ce retour ?
Pour examiner les différentes dimensions de la stratégie africaine du Maroc, une méthodologie combinant deux approches complémentaires, réaliste et constructiviste, est mobilisée. La première approche, d’inspiration réaliste, met en lumière les intérêts matériels et stratégiques du Maroc. En complément, l’approche constructiviste s’intéresse aux valeurs, normes et idées véhiculées par le Maroc dans ses relations avec l’Afrique, la solidarité panafricaine occupe une place centrale dans cette vision, promouvant des partenariats équitables et mutuellement bénéfiques.
2- Analyse de la coopération pluridimensionnelle maroco – africaine:
2.1 Le Maroc et le commerce Sud-Sud: un modèle à suivre
Dans les dernières statistiques de la Conférence des nations unies sur le commerce et le développement (UNCTAD), le commerce entre les pays Sud-Sud présente 27% par rapport aux échanges mondiaux en 2017 et 28% en 2018, ce qui traduit l’importance de la part des échanges entre les pays du sud, et la forte évolution annuelle. La part du commerce Sud-Sud dans le commerce mondial reflète la grande hausse, et l’essor de la production des pays émergents qui auront plus de puissance dans l’avenir. Une évolution de 1% annuellement prouve un changement en faveur des pays du sud qui passe à un taux de 28% une année après.
La valeur des exportations des marchandises dans le monde en 2018 était gigantesque, de 17.7 billions de US$, et donc la part des exportations Sud-Sud est de 4.956 billions de US$. D’autre part la croissance du commerce mondial de marchandises est de 10.4% (rapport UNCTAD, 2017, p15). Les pays en essor sont les plus influents tels que la Chine, l’Inde et le Brésil qui enregistrent une croissance importante dans les dernières années, et motivent les échanges Sud-Sud, ils sont devenus des sources de financement du développement. L’évolution des pays du sud en général les a rapprochés du centre de la sphère internationale, leur progression récente les a placés dans une nouvelle phase de mondialisation, dans laquelle le sud joue un rôle déterminant.
Les pays du sud ont développé leurs échanges commerciaux et leurs investissements, et sont devenus plus proches du centre de la sphère mondiale du commerce, ce qui a été préconisé par le visionnaire du développement Raul Prebisch avant quatre décennies. Ce ne sont plus à la périphérie du commerce international.
De sa part le Maroc a augmenté ses échanges avec les pays du sud et a pris des décisions commerciales et d’investissement avec les partenaires du sud surtout en Afrique. Dans ce cadre, il a entrepris des actions inédites pour développer ses échanges commerciaux et encourager les entreprises à investir dans les pays d’Afrique subsaharienne (Moubarack LO, 2016, p8). Au sein des pays africains, le potentiel commercial et d’investissement du Maroc est fort et peut être mieux exploité avec la diversification des produits. Le continent est en période de construction.
L’augmentation des échanges entre le Maroc et les pays d’Afrique est encourageante, elle peut dépasser prochainement les valeurs annoncées par des politiques d’investissement. L’État marocain a pris des mesures pour encourager le secteur privé à investir. Les entreprises marocaines sont en train de s’élargir dans le marché africain comme les pays de l’Afrique orientale et l’Afrique australe. Durant les deux dernières décennies, le Maroc a amélioré ses exportations par la diversification des productions (Moubarack LO, 2016, p8). Les secteurs, automobile, aéronautique, pharmaceutique, chimique et électronique connaissent une augmentation inédite qui peut servir aux besoins des pays africains.
La signature d’importants d’accords entre le Maroc et les pays d’Afrique a donné un souffle à l’investissement direct étranger visant la création de richesse par l’implantation des grandes entreprises marocaines. Ces accords ont augmenté les investissements dans les pays africains, d’où la progression d’emploi et la participation au développement. Les relations entre le Maroc et les pays africains ont plusieurs dimensions politiques, économiques (commerciales ou d’investissement) et culturelles, ce constat donne une forte adaptation des produits et un faible coût logistique et de production.
Le diagnostic des relations multidimensionnelles maroco-africaines se fait à travers plusieurs domaines.
2.2 Diagnostic institutionnel :
D’après le diagnostic institutionnel des relations maroco africaines, on constate que le nombre important des accords que le Maroc a signé avec les pays d’Afrique donne un argument très significatif sur l’évolution des relations maroco-africaines, avec une approche gagnant-gagnant qui se base sur le partage et l’intérêt commun. Il s’agit d’une planification ordonnée et d’une institutionnalisation de la coopération Sud-Sud, et donc l’adoption d’une politique publique basée sur l’encouragement de l’investissement étranger direct et la création de l’emploi, qui mène au co-développement marocain avec ses partenaires africains. Le besoin à impliquer plusieurs acteurs comme le secteur public, privé et la société civile est imposé. Le processus de formulation de la politique de coopération Sud-Sud n’est pas facile, il est nécessaire de trouver des étapes facilitant les rouages institutionnels et les mettre en œuvre. Mais pouvons-nous parler des particularités de la coopération Sud-Sud du Maroc avec les pays d’Afrique ? Et quels sont les avantages comparatifs qu’elle peut donner à ces pays ?
Dans son étude en 2014 réalisée par la PNUD et le ministère des affaires étrangères et de coopération du Maroc (rapport PNUD, 2013, p16), Roland Sarton essaie d’évaluer et répondre à plusieurs problématiques de cette coopération importante. Dans le contexte des visites royales et la signature des nouveaux accords dans différents domaines avec les partenaires africains, l’amélioration du niveau des relations diplomatiques et économiques cherche un intérêt commun. La dynamique politique et économique traduit un engagement marocain avec les pays du continent, pour un développement durable et une nouvelle renaissance surtout au sein de l’Union Africaine. D’autre part, la création d’un ministère chargé des affaires africaines (nommé aujourd’hui coopération africaine) prouve cette volonté et cet engagement envers les pays du continent afin de superviser, de coordonner et de suivre ces accords pour les mettre en œuvre. Mais Quel est le poids et le rôle des accords régionaux dans les économies des pays d’Afrique et du Sud en général et leurs rôles pour la motivation des entreprises nationales ?
Il s’agit d’une manière pour intégrer l’économie régionale et mondiale par partenariat de partage des produits à avantages comparatifs, les accords contribuent à améliorer les économies, attirent les investissements et mettent en commun les atouts économiques et humains, les avantages technologiques et d’infrastructures (UN-OHRLLS, 2011, p15).
Concernant les entreprises nationales, bénéficiant des accords régionaux, elles apprennent à coopérer au niveau régional et international et par la suite à obtenir des économies d’échelle, elles diversifient les exportations et produisent à coûts moins élevés par rapport aux pays à revenu élevé ou les pays avancés. Les types d’accords sont très diversifiés, parmi lesquels on cite, les conventions, les conventions triangulaires, et les conventions bilatérales… D’autre part, les réseaux internationaux facilitant l’expérience et le savoir- faire et les centres de formation et de ressources Sud-Sud ont un pourcentage important dans les accords entre le Maroc et les pays d’Afrique.
2.3 Diagnostic économique :
On s’aperçoit que l’impact de l’investissement et du commerce sur l’économie marocaine est positif et significatif sur son PIB par tête à court et à long terme et donc sur la croissance économique. Cette dernière motive la création de l’emploi et par suite le développement. L’impact des IDE du Maroc vers les pays africains est positif sur le PIB par tête (Moubarak LO,2016). Selon le même auteur, il n’y a pas une relation d’équilibre à long terme entre le Maroc et les pays africains, les volumes d’échanges commerciaux restent limités. Le Maroc devra donc augmenter les échanges avec les partenaires africains, encourager les investissements directs étrangers vers les pays d’Afrique et libérer le potentiel commercial du Maroc. Il est évident de faciliter les relations commerciales et des investissements avec les partenaires africains, et accélérer la mise en œuvre des accords de partenariat. Les infrastructures de transport, le financement du commerce, et l’information sont des facteurs déterminants dans les relations inter-africaines, qu’il faut développer, renforcer et améliorer pour exploiter les opportunités et les atouts des économies africaines. Enfin diversifier les produits industriels marocains et encourager le commerce des services pour s’adapter aux besoins du marché africain riche en ressources naturelles (Moubarack LO, 2016, p8).
Dans cette optique visant la progression des relations économiques, le Maroc a signé un nombre d’accords important avec plusieurs pays et organisations internationales, parmi lesquels figurent les accords avec les pays d’Afrique dans plusieurs domaines. Cette vision donne la priorité aux pays africains à cause des potentiels économiques futurs et les richesses qu’elles disposent. L’accès à un marché gigantesque qui dépasse un milliard de consommateurs et l’adaptation des produits à ce marché oblige le Maroc à prendre des décisions commerciales comme le développement des zones de libre-échange, les zones franches d’investissement (IRES, 2016, p23).
Pour résister à la concurrence acharnée avec les fortes puissances économiques du monde, les entreprises des pays africains doivent être plus compétitives et doivent diversifier leurs produits, renforcer la qualité par innovation et formation. Le Maroc a pu entamer plusieurs domaines d’industrie automobile, d’aéronautique, d’électronique, chimique et de nouvelles technologies de l’information. C’est ce que les pays en voie de développement pourraient suivre comme modèle, le développement durable encourage le savoir-faire technique comme les énergies renouvelables, les semi-conducteurs, la biotechnologie et les domaines de télécommunications… (UN-OHRLLS, 2011, p8). Le Maroc a renforcé cette politique de diversification pour mieux investir en Afrique, surtout dans les domaines d’infrastructure, de services, banques, et mines…etc.
L’adaptation de ce système avec les défis de concurrence s’avère nécessaire pour augmenter l’offre exportable des entreprises marocaines, et attirer les investissements directs étrangers. En renforçant cette offre, cela permet au Maroc de maximiser les retombées des accords préférentiels ou de libre- échange sur l’économie nationale (IRES, 2016, p22). Le Maroc doit aussi capitaliser sur cette compétition avec ces puissances économiques du monde afin d’établir des synergies et des complémentarités qui seraient bénéfiques pour l’Afrique, c’est le cas par exemple du partenariat entre le Maroc et des pays comme l’Inde et la Chine.
L’Inde en tant que puissance économique émergente, présente aujourd’hui un modèle de coopération Sud-Sud qui prend en compte les besoins de développement de l’Afrique, ce qui corresponds avec la stratégie du Maroc qui cherche à se positionner sur le continent, en développant des partenariats solides basés sur l’investissement dans le développement humain et la sécurité alimentaire. Dans ce contexte, les deux pays ont pu conclure plusieurs accords bilatéraux liés à divers domaines de coopération basés sur une vision distincte et harmonieuse, intégrant la dimension africaine comme une dimension fondamentale, qui permettra de renforcer le partenariat maroco-indien et de mettre en œuvre le partenariat tripartite compte tenu de l’intérêt commun en Afrique.
Depuis la visite royale à l’Inde en 2001, les relations maroco indiennes ont connu une évolution remarquable ces deux dernières décennies, cette visite a permis de renforcer la coopération bilatérale dans divers domaines économique, technologique et culturel. La seconde visite royale à l’inde à l’occasion du troisième sommet du Forum Inde-Afrique en 2015, a donné un nouveau dynamise à ces relations, en renforçant les mécanismes de coopération bilatérale par la mise en place de la commission mixte de coopération, la commission des consultations politiques, et la commission économique mixte. Les travaux de ces différentes instances sont couronnés par la signature de plus de 10 accords dans divers domaines, tel que la technologie informatique, l’enseignement, l’agriculture, le domaine de la défense, plus la coopération entre les petites et moyennes entreprises.
Le président indien, et lors de sa visite en Ouganda en 2018, a affirmé que l’Afrique fait partie des priorités de son pays, en présentant les dix principes directrices comme base de la coopération indo-africaine, on constate alors que la stratégie marocaine en Afrique se croise avec son homologue indienne, en adoptant le même discours qui se base sur les besoins d’Afrique dans le cadre de la coopération Sud-Sud, notamment l’investissement dans des projets à travers le renforcement des capacités et le transfert de l’expertise et des expériences. Cette vision stratégique commune entre les deux pays envers l’Afrique, se présente aujourd’hui comme un pont qui a pour objectif d’institutionnaliser la coopération tripartite entre le Maroc, l’Inde et l’Afrique.
2.4 Diagnostic financier et commercial :
Le diagnostic financier et commercial nous révèle la domination des relations économiques et commerciales, sur les relations du Maroc avec les pays africains est fortement remarquée. Ce constat est soutenu par la création d’un cadre juridique en vue de promouvoir les transactions commerciales avec l’extérieur, ce qui nous intéresse dans ce cas c’est l’évolution du commerce avec les pays africains. Comme d’autres pays du sud, les pays d’Afrique ont mis l’accent sur la promotion du commerce et de l’économie afin de tirer profit des avantages qu’ils possèdent. Les pays du sud ont bénéficié des investissements et d’expertise pour produire et améliorer leurs exportations, le faible coût de travail présente une opportunité importante pour le développement. L’augmentation du commerce international a des effets sur le continent africain dont les pays bénéficient d’une importante croissance due à l’intégration régionale et à l’investissement direct étranger. Elle est de l’ordre de 2.7 % en 2022 par rapport à celle de 2019 qui était de 0.1%. (Rapport OMC, 2022, p2) Les échanges sud-sud ont connu une forte augmentation les dernières décennies, la faible diminution causée par la crise financière mondiale montre la forte résistance de l’économie africaine. La plupart des économies de l’Europe et d’Amérique et même d’Asie sont fortement touchées.
La valeur des exportations de marchandises sud-sud a augmenté pendant les deux dernières décennies, c’est un résultat des politiques adoptées pour relancer les relations entre les pays en développement, surtout après l’émergence de grands pays du sud global, tels que la Chine, l’Inde, le Brésil…etc., ces modèles économiques auront un impact sur les pays africains pour relancer leur développement.
La forte évolution des pays asiatiques a donné au commerce sud-sud une grande valeur au niveau mondial, cette concentration est due au développement technologique et à l’intégration régionale de ces pays et surtout des pays de l’ASEAN. En outre, les pays à revenu intermédiaire ne représentent qu’un pourcentage entre 3 et 5% des échanges mondiaux, tant que les pays moins avancés ne dépassent pas 1%. Selon les statistiques de l’OMC, le Maroc participe aux importations du monde par 0.25 % avec une valeur de 45 (Billions de US$) et une croissance de 7.8%.
L’important de ces valeurs c’est la forte augmentation que reflète l’intégration dans l’économie mondiale généralement et des pays du sud particulièrement, et l’impact des investissements directs étrangers qui s’orientent plus aux domaines industriels. Les accords de libre-échange signés avec plusieurs pays influent sur les échanges commerciaux et sur la balance commerciale, une révision s’avère nécessaire pour aider et encourager les entreprises nationales surtout les petites et moyennes entreprises (PME).
Finalement, et à travers le diagnostic d’investissment, on peut conclure que les pays du sud sont devenus un acteur important dans l’économie mondiale comme résultat des importants changements dans la structure commerciale internationale. L’évolution technologique de ces pays dans différents domaines, et d’échange entre différentes régions du monde au sein de l’OMC a libéré le marché international plus et a limité les politiques de protectionnisme.
Le changement de la géographie internationale de commerce a donné au pays du sud une forte intégration dans l’économie mondiale par production, négociation, ou consommation, d’où l’augmentation des échanges et des investissements (rapport UNCTAD, 2017, p7) Ces économies du sud ont résisté à la crise financière, la croissance économique a dépassé la moyenne mondiale, les pays émergents ont enregistré des augmentations importantes. Les raisons de ce nouveau dynamisme des pays sud sont l’augmentation des investissements Sud-Sud, le transfert de technologie et les relations entre les entreprises. Les flux d’investissements directs étrangers Sud-Sud ont conclu une hausse de 30% pour atteindre 837 milliards de dollars en 2021, les flux des IDE à destination de l’Afrique ont atteint 83 milliards de dollars, contre 39 milliards de dollars en 2020, soit 5,2% des IDE mondiaux, ce qui présente une légère baisse des IDE (rapport CNUCED, 2022, p5).
Les pays les moins avancés ont bénéficié d’une part importante de ces investissements en provenance d’autres pays en voie de développement. Ils ont reçu plus de 40 % de l’IDE total réalisé par les pays en voie de développement. On remarque ainsi, que les investissements dans les secteurs d’intérêt pour les objectifs de développement durable (ODD) ont considérablement augmenté dans ces pays, cette augmentation est liée principalement à l’essor des énergies renouvelables. L’activité des investisseurs dans les autres secteurs liés aux (ODD) a enregistré une nette reprise, notamment les infrastructures (infrastructures de transport, production et distribution d’électricité et télécommunications) ; Énergies renouvelables (installations pour la production d’énergies renouvelables) ; Fourniture de services d’approvisionnement en eau et d’assainissement aux ménages et aux entreprisess ; Alimentation et Agriculture (investissements dans l’agriculture, la recherche et le développement durable) ; Santé (investissements dans les infrastructures de santé : nouveaux hôpitaux, par exemple) et l’éducation (investissements dans les infrastructures : nouveaux établissements scolaires, par exemple).
L’effet de mondialisation a influé sur les entreprises transnationales, qui intègrent progressivement les pays du sud, en s’étendant dans d’autres pays en voie de développement. Leur participation dans l’économie mondiale augmente progressivement, et de nouveaux horizons commerciaux et d’investissement s’ouvrent (UN-OHRLLS, 2011, p10). L’intégration régionale était un moteur de cette évolution inédite, elle a pu participer fortement à cette augmentation des flux d’investissements et de commerce entre les pays du sud. La contribution était principalement due aux accords commerciaux bilatéraux et régionaux (ACR) entre ces pays. La création de richesse et d’emploi et le partage de connaissances sont parmi les résultats de l’investissement.
Les investissements directs étrangers présentent un résultat et une force motrice de la mondialisation puisqu’ils créent l’emploi et permettent le transfert des technologies et participent à la croissance durable et au développement des pays du sud. L’investissement productif qui s’accompagne des clauses de partage d’expertise et du transfert des technologies, concrétisent les accords de coopération. Cette contribution est due à l’apport et au transfert du capital, et de ressources augmentant la production et l’innovation (UN-OHRLLS, 2011, p17). L’Inde et la Chine sont les principaux investisseurs en Afrique, ce qui permet le transfert technologique et financier aux pays africains dans le cadre de la coopération Sud-Sud, le Maroc adopte ce modèle pertinent pour relancer son économie et conquérir d’autres marchés africains. En effet, la Chine a investi dans le continent africain 270 milliards USD (Revue jeune Afrique, 2021, n° 01 juillet) et l’Inde 100 milliards avec un nombre de projets plus grand, dans la période 2003-2021 (Revue le Point, 2023, n° 17 juillet). La progression des pays du sud économiquement traduit un nouveau dynamisme d’échange dans le cadre de la mondialisation et du partage technologique qui fait apparaitre de nouvelles puissances économiques et pays émergents. Le Maroc en suivant ces modèles contribue à cette progression pour réaliser les objectifs de l’Union Africaine.
3– Bilan du retour du Maroc à l’enceinte continentale :
Le Maroc a accordé un intérêt particulier aux pays d’Afrique et a placé la coopération avec ces pays parmi ses priorités. Ce choix constamment affirmée a été confirmée, ancré et consolidé davantage sous le règne du roi Mohamed VI, cela ressort clairement de ses orientations en faveur du développement du continent africain, et aussi sa ferme volonté de faire évoluer les relations du royaume avec les pays du continent sur tous les plans , à travers une « …intégration politique crédible et consensuelle de l’Afrique, prenant en compte les impératifs du respect des constances nationales, de l’intégrité territoriale des États, du bon voisinage et de la sécurité collective » et en veillant à « …mobiliser les ressources et les énergies pour appuyer et consolider l’irréversibilité dans le processus de stabilisation régionale, de développement socio- économique, de démocratisation et de modernité dans le continent africain » ( Discours du roi Mohammed VI, 2006).
En effet, il y a six années passées depuis que le Royaume du Maroc a regagné sa place naturelle dans l’organisation panafricaine, ce qui lui a permis de retrouver sa place naturelle dans sa famille africaine, et de se positionner en tant que véritable leader continental. Dès lors, la politique étrangère du Maroc dans le continent africain, a connu une nouvelle ère, caractérisée par une nouvelle approche, qui vise à traduire, dans les faits, les principes et les discours du royaume en matière de solidarité politique et diplomatique, tout en mettant l’accent sur les nouveaux défis d’ordre socio-économique et sécuritaire qu’affrontent différents pays africains. Dans ce contexte le Maroc a entrepris beaucoup d’initiatives et actions, pour promouvoir la coopération avec les pays africains pour la hisser au niveau d’un véritable partenariat au service du progrès du continent et du développement économique et humain tout en renforçant ses relations culturelles, politiques et économiques avec ces pays. Quel est donc le bilan qu’on peut faire de ce retour du Maroc à l’enceinte continentale.
3.1 Le Maroc : un acteur clé de la stabilité africaine :
Sur le plan politique le Maroc a beaucoup gagné en réintégrant l’instance africaine, car la politique de la chaise vide qu’il avait entrepris avait laisser les chances aux adversaires, de s’attaquer aux intérêts du royaume et à son intégrité territoriale. Depuis son retour, le royaume a renforcé sa présence au niveau du continent, étant donné que le Maroc est un point de liaison entre l’Union Africaine et l’Union Européenne, il a joué un rôle primordial dans la stabilité politique, comme l’immigration illégale, de s’impliquer dans les initiatives, portant sur la région du Sahel et du Sahara, principalement ; son implication dans la sécurité de cette région contre le terrorisme à côté d’autres pays dans le cadre du Groupe 5 (G5).
Grâce à ce dynamisme, le Maroc a pu convaincre plusieurs pays africains de l’intérieur de l’UA de sa position légitime, vis-à-vis de la question du Sahara Marocain, et de faire entendre sa voix au sein du Conseil de Paix et de Sécurité (CPS) de l’UA dont il a été élu membre en janvier 2018, pour un mandat de deux ans, au cours duquel le royaume a contribué de manière constructive, par l’amélioration des méthodes de travail et l’instauration de bonnes pratiques. Ainsi, en février 2022, le royaume du Maroc a été élu au CPS pour un mandat de trois années. Une élection lui a permis de faire entendre sa voix, concernant son intégrité territoriale et son éminente proposition d’autonomie, présentée le 11 avril 2007 devant les Nations Unies (ONU), pour résoudre le conflit autour du Sahara marocain, comme une solution politique crédible et globale, préservant son intégrité territoriale et respectant sa souveraineté nationale. Autre aspect des avancées diplomatiques du Maroc, réside dans les ouvertures de Consulats Généraux d’un nombre important de pays africains amis, comme dans les villes de Laâyoune et Dakhla.
Aussi, la coopération Sud-Sud renforcée du Maroc, se matérialise sur le plan politique par plus de 30 visites officielles effectuées, ces dernières années, par le roi Mohammed VI dans des pays d’Afrique subsahariens. En une décennie, près de 3000 accords et conventions bilatérales, entre le Maroc et ses partenaires africains, ont été signés et sont entrés en vigueur, plus la mise en place d’une quarantaine de commissions mixtes durant la même période. Cette coopération Sud-Sud et solidaire repose sur certains principes, comme le développement durable, la valorisation des compétences humaines, le transfert de savoir-faire et de la technologie, ainsi le partage d’expertise et d’expérience.
Cette stratégie politique de partenariat Sud-Sud devrait être suivie et évaluée par les instances gouvernementales compétentes, dans le sens de sauvegarder les acquis et de renforcer le rôle politique de la diplomatie marocaine, afin de sauvegarder les intérêts supérieurs du Royaume et favoriser un grand nombre d’échanges de connaissances et de compétences grâce à des programmes, projets et initiatives, qui pourraient contribuer à résoudre des problèmes spécifiques dans les pays du Sud.
3.2 L’essor des investissements marocains : un atout pour l’Afrique
Dans le cadre de la coopération Sud-Sud, plusieurs entreprises marocaines stratégiques, se sont tournées vers l’Afrique pour contribuer au développement des secteurs économiques dans le continent africain, par conséquent le Maroc se positionne aujourd’hui comme second investisseur intra-africain, en représentant ainsi 85 % de l’ensemble de ses stocks d’investissements étrangers directs (Banque Africaine de Développement, 2021, p8), ce qui lui a permis d’être un acteur de premier plan en Afrique, et aussi un acteur clé dans l’intégration économique du continent africain, grâce à l’augmentation du volume de ses investissements dans plusieurs pays d’Afrique, principalement dans les secteurs de la banque, des télécommunications et de l’immobilier, et le secteur minier.
Rappelons que le rôle de locomotive que joue le Maroc sur le continent, est renforcé par les différents accords d’investissement signés par le Monarque marocain, et son impulsion à suivre l’évolution et le développement des projets lancés. S’ajoute à cela la canalisation des fonds d’aides internationaux, pour financer des projets d’infrastructure en Afrique et d’en confier la maîtrise d’œuvre à des entreprises marocaines, ce qui pourrait servir de point d’appui, pour une plus grande intensification des relations économiques du Maroc avec les pays du continent.
3.3 La vision sécuritaire du Maroc face aux défis africains :
S’agissant du plan sécuritaire, le Maroc veille au partage de son expérience opérationnelle développée au niveau de la région du Sahel et Sahara, dans le cadre de sa stratégie nationale de lutte contre l’extrémisme violent et le terrorisme, vu que cette partie de l’Afrique est devenue la cible prioritaire des djihadistes qui ont perpétré des attaques au Mali, au Niger, au Burkina Faso, en Côte d’Ivoire, au Nigeria et ailleurs. De ce fait, le Maroc a contribué à la consolidation de la paix dans le continent africain, à travers sa participation à plusieurs missions de maintien de la paix, au niveau du Conseil de Paix et de Sécurité (CPS) de l’UA (Agence marocaine de presse, mai 2024). Cette élection témoigne de la reconnaissance du leadership du roi Mohammed VI, par des États africains, et le rôle constructif et solidaire du Maroc en faveur de la paix, de la sécurité et de la stabilité en Afrique. De plus, le Maroc, en tant que partenaire africain est prêt à partager son expérience en matière de lutte contre le terrorisme par le biais de la CEDEAO. Par cette expérience, il peut ainsi jouer un grand rôle pour aider la CEDEAO, et s’intégrer à cette Communauté économique à l’avenir.
Il est certain, qu’avec ce retour au sein de l’UA, le Royaume, sous le leadership du roi Mohammed VI, apporte la pertinence de sa vision et la force de son modèle à cette organisation qui fait face aujourd’hui à des défis, comme la lutte contre le terrorisme dans la région du Sahel et du Sahara, la gestion des flux migratoires, la sécurité alimentaire, le développement humain et le renforcement des institutions démocratiques. Dans ce cadre, les services de sécurité marocains sont appelés à suivre cette posture africaine du Maroc dans le domaine sécuritaire et évaluer le rôle joué par le Maroc, au sein du conseil de la Paix et Sécurité.
De ce qui précède, on constate que le retour du Maroc à l’UA marque une nouvelle phase dans sa dynamique africaine. Cette réintégration la renforce en lui donnant une portée institutionnelle continentale. De même, elle est perçue par la majorité des pays africains comme une démarche logique et nécessaire au regard de l’appartenance continentale du Maroc, ainsi que son rôle actif dans l’intégration africaine.
Le Maroc regagne cette instance panafricaine dans un contexte marqué par la dynamique de réforme institutionnelle de l’UA, la mise en place de la zone de libre-échange continentale et la redynamisation du Conseil de paix et de sécurité (CPS). Or le Maroc avait bâti son modèle de développement en axant sa coopération sur les relations bilatérales avec les pays du continent, l’Europe, les États-Unis et l’Asie.
La nouvelle situation que représente le retour du Maroc à l’UA interroge néanmoins les capacités de sa politique africaine et est déterminée par deux enjeux majeurs, à savoir son apport à l’organisation panafricaine, et la question de la Communauté Économique Régionale (CER) d’appartenance : UMA, CEN- SAD, CEDEAO. De plus, ce retour met à l’épreuve, d’un point de vue institutionnel sa politique africaine et la confronte à plusieurs défis et contraintes, dont notamment son adhésion à la réforme de l’UA et à la défense de son intégrité territoriale.
4- Conclusion
La nouvelle géopolitique africaine du Maroc témoigne de sa volonté de s’impliquer pleinement dans le développement du continent et de jouer un rôle clé dans la refonte des équilibres économiques et politiques africains. Le Maroc cherche aujourd’hui à conjuguer les héritages de ses politiques passées avec une vision innovante et ambitieuse. Ancrée dans une histoire de solidarité et de coopération, cette stratégie vise à relever les défis contemporains du continent tout en exploitant pleinement ses opportunités. Le royaume aspire à devenir un acteur incontournable dans la promotion d’un développement inclusif et durable en Afrique.
Ce repositionnement stratégique prend place dans un contexte global marqué par une concurrence géopolitique intense. L’Afrique, désormais au centre des rivalités d’influence, attire les puissances traditionnelles et émergentes. Dans ce cadre, le Maroc s’efforce non seulement de répondre à ses propres besoins économiques et politiques, mais aussi de promouvoir un modèle de coopération Sud-Sud inclusif et solidaire. À travers des investissements dans des projets novateurs, le renforcement de ses partenariats stratégiques et sa participation active aux initiatives continentales, le royaume se positionne comme un leader crédible et engagé dans la transformation du continent. La politique africaine du Maroc illustre ainsi une capacité d’adaptation remarquable, mêlant continuité historique et modernité stratégique pour répondre aux enjeux d’un continent en pleine mutation.
Néanmoins, le retour du Maroc à l’enceinte continentale met à l’épreuve, d’un point de vue institutionnel sa politique africaine et la confronte à plusieurs défis et contraintes, dont notamment son adhésion à la réforme de l’UA et à la défense de son intégrité territoriale.
Liste Bibliographique
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